Critique Ready Player One de Steven Spielberg

Publié le 27 mars, 2018 | par @avscci

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Ready player one de Steven Spielberg

Qui d’autre que Steven Spielberg serait capable de donner en l’espace de deux mois Pentagon Papers et Ready Player One ? Le dernier de ses opus nous entraîne dans un futur proche où la réalité virtuelle distrait la population de sa misère endémique et où le pouvoir politique est tombé entre les mains de la compagnie qui a édité un jeu érigé au rang de phénomène de société, Oasis. À sa mort, son créateur timoré (Mark Rylance) a laissé à ses disciples un testament sibyllin en forme de défi, en promettant son héritage à celle ou celui qui parviendrait à résoudre une énigme ultime et à dénicher l’œuf de Pâques qu’il a dissimulé. Ennemi des clans, Wade décide toutefois de s’allier avec quelques copains virtuels afin de relever ce défi. Ready Player One est pour Spielberg l’occasion de dire un adieu (définitif ?) à sa jeunesse, en exprimant son amour de la Pop Culture à travers un hommage à ces années 80 qui l’ont sacré roi de l’entertainment. Nul besoin de connaître par cœur Les Goonies ou la filmographie de John Hughes pour apprécier ce grand-huit qui s’offre le luxe de citer pêle-mêle King Kong, Batman, Shining de Stanley Kubrick (dans un revival éblouissant) et même le fameux Rosebud de Citizen Kane, ce Graal ultime que cherchent Parzival (l’avatar de Wade) et ses compagnons. Ready Player One joue à merveille de la confrontation entre réalité et virtualité, en permettant à Spielberg de retomber en enfance et de témoigner une fois de plus de son incomparable virtuosité de conteur.

Jean-Philippe Guerand 

Film américain de Steven Spielberg (2018), avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Mark Rylance. 2h20.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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