Critique Millénium : ce qui ne me tue pas de Fede Alvarez

Publié le 19 novembre, 2018 | par @avscci

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Millenium : ce qui ne me tue pas de Fede Alvarez

On se souvient qu’après les Suédois, David FINCHER avait signé le premier pan de ce qui était alors une trilogie dans Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011). Entre-temps est venu s’ajouter un quatrième tome à l’œuvre posthume de l’écrivain suédois Stieg LARSSON, mort en 2004. C’est ce roman que porte à l’écran le cinéaste d’origine uruguayenne Fede ALVAREZ. Claire FOY y succède à Rooney MARA dans un contre-emploi particulièrement spectaculaire qui transforme le personnage de Lisbeth SALANDER en une sorte de Jason Bourne au féminin, confrontée au mal absolu en la personne de… sa propre sœur, aussi blonde qu’elle est brune. En revanche, le journaliste Mikael Blomkvist, campé chez FINCHER par Daniel CRAIG, est totalement sacrifié par le scénario et n’intervient plus ici que de manière épisodique. Reste que cette mécanique de précision fonctionne à merveille et qu’on en vient à ne plus s’étonner de rien, pas même que l’héroïne tatouée réussisse à neutraliser un aéroport ou qu’un enfant surdoué puisse endurer des événements aussi traumatisants sans esquisser le moindre signe d’anxiété. De là à penser que Millénium : Ce qui ne me tue pas pourrait constituer le point de départ d’une nouvelle franchise cinématographique, il n’y a qu’un pas que seul le box-office permettra de franchir, comme ce fut le cas avec la saga de Robert LUDLUM (Jason Bourne) dont Hollywood n’a gardé que les personnages principaux. Tel quel, ce grand-huit cinématographique a tout pour plaire.

Jean-Philippe Guerand

The Girl in the Spider’s Web.  Film américain de Fede ALVAREZ (2018), avec Claire FOY, Sylvia HOEKS, Lakeith STANFIELD. 1h57.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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