Critique Jusqu'ici tout va bien de Mohamed Hamidi

Publié le 27 février, 2019 | par @avscci

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Jusqu’ici tout va bien de Mohamed Hamidi

Après Né quelque part et La Vache,  Mohamed Hamidi poursuit dans une voie qui lui réussit, la comédie sociale sur fond d’interrogations identitaires. Jusqu’ici tout va bien nous narre les affres d’un chef d’entreprise bobo que les circonstances (et le fisc) exile en banlieue profonde. Le choc des cultures sera violent ! Ou du moins riche en incompréhensions et autres quiproquos. Parce que pour tout dire le film n’est guère violent, il se range même volontiers parmi ces feelgood movies qui de temps à autre viennent nous mettre du baume au cœur. Ce n’est pas une facilité pour le réalisateur, c’est même sa profession de foi. Il a lui-même longtemps travaillé de l’autre côté du Périph’ et subi une certaine méfiance de la part de ceux que son patronyme chatouillait. Les clichés sont sans doute nombreux dans le film, mais ils ne sont là que pour être retournés. Hamidi prend d’une certaine manière le spectateur à témoin pour lui faire constater l’inanité des préjugés.  Certaines remarques sont à cet égard des plus judicieuses. Quand un dealer local vient apporter du cash (dans des sacs en papier) à notre dirigeant déboussolé (Gilles Lellouche est décidemment le comédien le plus chaud du moment), celui-ci demande si l’origine du fric est bien claire. Le prêteur lui répond en lui demandant si c’est la cas dans les banques ayant pignon sur rue !

Yves Alion

Film français de Mohamed Hamidi (2018), avec Gilles Lellouche, Malik Benthala, Sabrina Ouazini. 1h30.




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