Critique It comes at night de Trey Edward Shults

Publié le 22 juin, 2017 | par @avscci

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It comes at night de Trey Edward Shults

On avait repéré Trey Edward Shults à l’occasion de son étonnant premier long métrage, Krisha,  resté inédit en salle en France mais qui avait bénéficié entre autres d’une sélection à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique. C’est donc avec un intérêt certain que l’on attendait la suite de son travail afin de vérifier si on tenait en lui un nouveau talent du cinéma indépendant américain. Malheureusement la déception est assez sévère. Voici un film qui se range dans le genre « drame post-apocalyptique », tellement balisé qu’il en devient lassant. Le cinéaste reprend ce qui semble être son thème de prédilection (l’horreur au sein de la cellule familiale), mais au lieu de la bourrasque du précédent film, il tente de le placer dans un film d’épouvante jamais effrayant ni même vraiment angoissant. Une famille dirigée par un père surprotecteur vit en vase clos dans une cabane au milieu des bois. A l’extérieur, une menace virale et peut-être des prédateurs non identifiés. Une autre famille vient y trouver refuge. Mais bien sûr, la couche de civilisation va vite s’effriter. On ne compte plus les précédents films cités volontairement ou non dans celui-ci, ni les clichés qui défilent (le père est bien sûr un ancien professeur). L’ensemble laisse surtout une impression d’inachevé (dans son script) et de maladresse dans le traitement de l’épouvante.

Karine Lannut

Film américain de Trey Edward Shults (2017), avec Joel Edgerton, Christopher Abbott, Carmen Ejogo. 1h 31

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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