Critique Dilili à Paris de Michel Ocelot

Publié le 9 octobre, 2018 | par @avscci

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Dilili à Paris de Michel Ocelot

Exposée avec les siens dans un zoo humain du Paris de la Belle Époque, la petite Dilili venue de Nouvelle Calédonie embarque sur le triporteur d’un livreur afin d’élucider le mystère qui entoure des disparitions de petites filles. Au cours de leur quête, nos deux apprentis détectives vont croiser les plus grandes célébrités de leur temps et recueillir de précieux indices qui vont les mener dans un monde parallèle où l’obscurantisme a choisi l’obscurité. À son habitude, Michel OCELOT prend le parti du plus faible pour nous entraîner dans un univers qui bouillonne d’une merveilleuse richesse intellectuelle, artistique et visuelle, sans s’appesantir sur le sort infligé pendant près d’un siècle à des spécimens humains en provenance de l’empire colonial français. Comme si ces populations déplacées malgré elles avaient été traitées avec respect… Le vivre ensemble que prône Michel OCELOT repose davantage sur sa dénonciation du sort réservé aux femmes par d’auto-proclamés mâles-maîtres qui les traitent comme les galériens de Spartacus. Qu’importe que les plus jeunes spectateurs ne soient pas toujours capables d’identifier les personnalités qui peuplent cette intrigue, leurs aînés les guideront à travers ce dîner de têtes. La pédagogie de ce film n’est qu’un bonus facultatif. Dilili est la petite cousine kanake de Kirikou, une gamine facétieuse et insouciante qui fait systématiquement appel à son bon sens, à son charme et à sa curiosité pour parvenir à ses fins. Et on la suit avec plaisir.

Jean-Philippe Guerand

Film d’animation français de Michel Ocelot (2018). 1h35.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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