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Publié le 15 juillet, 2025 | par @avscci

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Super Happy Forever

Coproduit par le Français Damien Manivel, qui avait co-réalisé en 2017 Takara, la
nuit où j’ai nagé, le long métrage précédent de Kohei Igarashi, le film est une
lente et belle errance temporelle. En 2023, un jeune homme arrive avec un ami
dans une station balnéaire de la péninsule d’Izu, au centre du Japon. Il semble
égaré, cherche bizarrement une casquette rouge qu’il aurait perdu. On comprend
peu à peu qu’il est à la recherche d’un événement survenu quelques années plus
tôt, « avant le Covid », une séparation, un deuil, un amour envolé. Les fantômes ne
sont jamais loin dans le cinéma japonais. La rencontre du garçon avec une jeune
fille qui porte étrangement le même nom de famille, les rapports amicaux de
celle-ci avec une employée vietnamienne de l’hôtel (qui chante du Charles Trenet
en anglais), les hésitations du temps et de la mémoire, les intermittences des
sentiments, l’amertume et l’espérance, tout est tenu, troublant, non sans humour
souvent malgré le sérieux du sujet. La délicatesse du récit, l’enchaînement habile
du scénario, transformant la technique du flash-back en enjeu existentiel, tout
engage à découvrir ce cinéaste encore méconnu.
René Marx
Film franco-japonais de Kohei Igarashi (2024), avec Nairu Yamamoto, Hiroki
Sano, Yoshinori Miyata, Hoang Nh Quynh. 1h34.




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