Non classé

Publié le 15 juillet, 2025 | par @avscci

0

Les Filles désir

Au Festival de Cannes 2015, on découvre Mustang, la chronique de cinq jeunes
sœurs turques qui s’émancipent, réalisée par Deniz Gamze Ergüven. Prïncia Car,
assistante du producteur du film, et deux stagiaires, Léna Mardi et Johanna
Hamon, se rencontrent et nouent une amitié solide. Dix ans après, la première
réalise Les Filles désir, écrit avec la seconde et produit par la troisième. Le film,
tourné en vingt-cinq jours dans un Marseille rayonnant de soleil, est donc né de la
complicité de trois femmes et d’un long travail avec de jeunes comédiens
amateurs (pas pour longtemps) dans un centre d’animation des fameux « quartiers
Nord » de Marseille. Les Filles désir, ce fut aussi une chanson d’amour
mélancolique écrite et interprétée en 2019 par Charline Mignot, alias Vendredi

sur Mer. Dès les premières images, la virtuosité de la mise en scène, son
humanité aussi, nous lient immédiatement aux personnages. Mais là où résidait le
risque d’une énième chronique de banlieue, apparaît très vite la complexité du
propos et finalement la force du film. Peu à peu les garçons tchatcheurs et
sympathiques révèlent leurs failles, les filles soumises abandonnent toute
docilité et s’acheminent vers un final triomphant. La qualité d’un film c’est
souvent sa capacité de surprendre, ses déplacements imprévus, qui interviennent
après avoir pris solidement le spectateur en main grâce à une mise en scène
impeccable. Pour ce premier long métrage, le contrat est pleinement rempli.
René Marx
Film français de Prïncia Car (2025), avec Housam Mohamed, Leïa Hachour, Lou
Anna Hamon. 1h33.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back to Top ↑