Critique

Publié le 29 septembre, 2022 | par @avscci

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Le Soleil de trop près de Brieuc Carnaille

Le titre est une allusion à Icare, qui est mort d’avoir voulu voler trop haut. Comme le personnage central de ce premier film de Brieuc Carnaille, schizophrène patenté alternant périodes de profonde dépression et d’autres de joyeuses foldingueries (ça se dit ?) dont on ne peut prévoir l’issue. Le film tente de se caler sur ces sautes d’humeur en zigzagant entre un naturalisme parfois bluesy (d’autant que le film se déroule à Roubaix, assez loin d’Acapulco comme chacun sait, ce n’est pas Arnaud Desplechin qui dira le contraire) et des scènes plus aventureuses quant à la mise en scène. Nous sommes ainsi de tout cœur avec le personnage interprété par Marine Vacth, qui incarne sa sœur, protectrice sans faille (et donc un rien castratrice), et dans une mesure moindre avec celui que porte Diane Rouxel. Tout en reconnaissant que c’est évidemment le personnage principal qui nous restera longtemps en mémoire. Interprété par Clément Roussier, qui nous scotche par ses sautes d’humeur, son bagout, ses longues envolées que l’on jurerait improvisées (et qui ne le sont probablement pas). A ajouter sans rechigner dans le lot de ces films chtis qui apportent une vraie lumière au plat pays.

Yves Alion

Film français de Brieuc Carnaille (2022), avec Clément RoussierMarine VacthDiane Rouxel. 1h30.




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