Critique I am Greta de Nathan Grossman

Publié le 1 octobre, 2021 | par @avscci

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I am Greta de Nathan Grossman 

Son air buté est mondialement connu. Ses colères publiques sont celles de notre époque. Parce que cette adolescente suédoise a décidé un beau jour de l’été 2018 de s’asseoir au pied du parlement de son pays, avec une pancarte manuscrite dénonçant l’inaction des politiciens contre le réchauffement climatique, elle a réussi par sa ténacité à mobiliser sa génération dans les rues du monde pour venir à la rescousse de la planète en danger. La fin du monde n’a jamais été aussi proche et pourtant certains se sont gaussés de cette gamine atteinte du syndrome d’Asperger qui a osé interpeller les dirigeants du monde depuis la tribune de l’Organisation des Nations Unies, après avoir traversé l’Atlantique à bord d’un voilier. Ce documentaire nous introduit dans l’intimité de cette enfant du siècle et va au-delà de ce que nous en ont montré les médias. À une nuance près, toutefois : sa sortie ayant été reportée pour cause de pandémie, I Am Greta s’achève précisément au moment où celle-ci se profile, fin 2019. C’est la limite involontaire de ce film qui dissèque habilement le phénomène mais n’a pu voir le jour qu’avec le concours étroit de la famille Thunberg, soudée autour de sa fille prodigue qui manifeste aussi des goûts de son âge, au-delà d’un engagement qui n’a vraiment rien d’opportuniste. Il faudra donc sans doute un autre film pour rendre compte de l’évolution de cette Greta qui, comme le souligne le titre, s’exprime à la première personne, avec le risque qu’implique ce procédé : conforter ses défenseurs et braquer ses détracteurs, sans réellement faire bouger les lignes.

Jean-Philippe Guerand

Film documentaire suédo-germano-américano-britannique de Nathan Grossman (2020), avec Greta Thunberg, Svante Thunberg, Niclas Svenningsen 1h37.




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