Critique Mirai, ma petite soeur de Mamoru Hosoda

Publié le 2 janvier, 2019 | par @avscci

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Mirai, ma petite sœur de Mamoru Hosoda

Mamoru Hosoda, à qui l’on doit notamment La traversée du temps(2006), Ame et Yuki – Les Enfants Loups (2012) et Le Garçon et la Bête(2015), revient avec un conte poétique et léger sur le thème de la fratrie. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2018, puis au festival d’Annecy, Mirai, ma petite sœur est un film délicat et charmant qui mêle enjeux familiaux vus à hauteur d’enfant (la jalousie, le sentiment d’abandon, la peur du changement) et passages fantastiques spectaculaires et virtuoses en guise d’allégories des sentiments qui animent le tout jeune personnage. Kun, quatre ans, voit en effet son monde s’effondrer lorsque naît sa petite sœur, un adorable bébé qui monopolise l’attention de son entourage. Frustré, paniqué, en colère, il multiplie les crises et les bêtises, jusqu’au moment où il se retrouve nez à nez avec « la Mirai du futur », sa petite sœur devenue grande. Il découvre alors une réalité parallèle qui lui permet de voyager dans l’histoire de sa famille et de rencontrer sa propre mère quand elle était enfant, ou encore son arrière-grand-père dans sa jeunesse. La colère du petit garçon s’estompe ainsi peu à peu pour laisser la place à une forme de complicité avec la sœur-intruse et d’apaisement au sein du foyer, sans oublier la conclusion attendue sur les bienfaits de la cellule familiale. Sans doute n’est-ce pas le plus grand film de Mamoru Hosoda : on peut notamment le trouver trop « gentil ». Malgré tout, dans la catégorie « fable touchante et légère sur les mille et un états de la famille », il est si simple dans son écriture, si sincère dans son approche du réel, qu’il en est forcément terriblement touchant.

Marie-Pauline Mollaret

Mirai no mirai. Film d’animation japonais de Mamoru Hosoda (2018), avec Moka Kamishiraishi, Haru Kuroki, Gen Hoshino. 1 h 38




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