Critique Mia et le lion blanc de Gilles de Maistre

Publié le 2 janvier, 2019 | par @avscci

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Mia et le lion blanc de Gilles de Maistre

Élevée dans une réserve de félins dirigée par ses parents en Afrique du Sud, Mia se prend d’amitié à onze ans pour Charlie, un lionceau de couleur blanche en compagnie duquel elle va passer de l’enfance à l’adolescence. Au contact de cet animal de compagnie pas comme les autres, elle va prendre conscience du fait que le plus grand danger qui menace les grands fauves réside en l’homme et son attitude parfois irresponsable vis à vis de la nature et de ses habitants. En grandissant, elle réalise ainsi que les activités de sa famille sont loin d’être au-dessus de tout soupçon et s’élève contre la barbarie de certains comportements humains. Transfuge du documentaire, Gilles de Maistre s’empare de ce sujet avec un souci constant de réalisme et plus de temps qu’il n’est d’usage pour raconter cette amitié en temps réel. L’aventure de ce film atypique s’appuie en effet sur un dispositif qui a validé ses choix initiaux et notamment le casting de la jeune Daniah de Villiers qui vit davantage son rôle qu’elle ne le joue. Par son enthousiasme, sa présence et son charisme, celle-ci apporte à son personnage un précieux supplément d’âme qui confère au film une authenticité remarquable, notamment à travers la relation complice qu’elle parvient à établir avec un animal pourtant plus imprévisible qu’aucun comédien humain ne pourrait l’être. Il y a quelque chose du Lion de Joseph Kessel et de certains documentaires animaliers parmi les meilleurs dans ce conte baigné d’une réelle philosophie écolo.

Jean-Philippe Guerand

Film franco-britannique de Gilles De Maistre (2017), avec Daniah De Villiers, Mélanie Laurent, Langley Kirkwood. 1h38.




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