Critique Affiche de L'assiette de mon voisin de David Merlin Dufey et OLivier Riche

Publié le 16 juin, 2017 | par @avscci

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L’Assiette de mon voisin de David Merlin-Dufey et Olivier Riche

Il est des films qui sont placés dans les salles comme certains navires d’envergure lors de leur mise à l’eau, en grande pompe, tant il est certain que le public sera nombreux  leur faire fête. Et il est des films plus fragiles qui peuvent sortir quand un distributeur courageux (en l’occurrence le Saint-André des Arts) leur prête main-forte. C’est le cas de cette Assiette de mon voisin, porté par la volonté farouche de ses deux coréalisateurs à le faire exister. C’est en effet avec des moyens dérisoires et par le biais d’une production participative que le film a vu le jour. Tourné pendant l’été 2013, plusieurs années de post-production ont été nécessaires. Cette introduction pourra sans doute conduire à penser que la passion de certains est admirable mais que le spectateur n’est pas obligé de suivre quand le film est fauché. Ce serait une erreur funeste. Parce que ce premier film ne pâtit en rien de ses conditions économiques, qu’il est rigoureusement écrit, que les réalisateurs ont su trouver le bon rythme et que les comédiens sont tout à fait épatants. L’histoire est celle d’un couple. La jeune femme rêve de tomber enceinte, alors que son compagnon… se pose des questions. Sur cette trame au fond assez transparente, le film surfe avec grâce. Les deux comédiens qui prêtent leurs traits aux protagonistes ont su trouver le ton juste, qui oscille en permanence entre le burlesque et l’émotion. Avec une mention particulière à Diane Dassigny, une boule d’énergie que l’on a pu voir ici ou là au cinéma ou dans des séries (et également au théâtre ou dans des comédies musicales, car elle chante très bien…) et qui prouve qu’elle a les épaules pour porter un long métrage. On n’a pas fini d’entendre parler d’elle…

Yves Alion

Film français de David Merlin-Dufey et Olivier Riche (2017), avec Diane dassigny, Thierry Simon, Michel Vuillermoz. 1h 16.

Critique en partenariat avec l’ESRA.




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