Critique Astérix et le secret de la potion magique d'Alexandre Astier et Louis Clichy

Publié le 6 décembre, 2018 | par @avscci

0

Astérix et le secret de la potion magique d’Alexandre Astier et Louis Clichy

Après avoir adapté Le Domaine des dieux en 2014, déjà avec Louis Clichy, Alexandre Astier propose un scénario original pour sa deuxième incursion dans le monde des irréductibles Gaulois. L’intrigue, articulée autour de la succession du druide Panoramix, n’a rien de particulièrement original, mais sert de prétexte efficace à un tour de Gaule plein de surprises et de rebondissements. Un peu trop de rebondissements, d’ailleurs, car on a parfois l’impression d’un film trépidant définitivement pensé (formaté ?) pour séduire un public plus habitué à regarder des blockbusters hystériques et des séries haletantes qu’à lire des BD. L’animation est tout à fait dans la ligne, là encore sans grande personnalité, avec une 3D numérique sans âme et sans aspérités. Heureusement, le film est sauvé par le talent d’écriture d’Alexandre ASTIER, qui apporte sa patte inimitable à des situations absurdes et des dialogues souvent hilarants, bourrés de références et de jeux de mots. On reconnaîtra aussi ici et là quelques allusions spécialement placées pour les fans de sa série Kaamelott. Parmi les belles trouvailles, on retiendra la montée en force de l’impayable duo comique formé par le poissonnier et son rival de toujours le forgeron, la convocation de l’assemblée de druides vieillissants et toujours un peu à côté de la plaque ou encore les innombrables entretiens « d’embauche » qui permettent de rencontrer de nouveaux personnages aux noms plus imagés les uns que les autres (BloodyMaryx, Climatosceptix, L’homme-qui-tombe-à-pix) et même un curieux druide multiplicateur de petits pains ! De quoi faire travailler les zygomatiques des spectateurs sans l’aide d’une quelconque potion magique.

Marie-Pauline Mollaret

Film d’animation français d’Alexandre Astier et Louis Clichy (2018), avec les voix de Christian Clavier, Alex Lutz, Elie Semoun. 1h25

Critique en partenariat avec l’ESRA.




Back to Top ↑